Quand la prise de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires ne suffit plus à apaiser les douleurs liées à une arthrose du genou, le recours à une infiltration est la solution la plus souvent préconisée. Cette procédure médicale, qui consiste à injecter des médicaments dans l’articulation affectée, vise à apaiser la douleur, à diminuer les inflammations et à améliorer l’articulation. Elles ne présentent généralement que très peu de risques, mais il faut prendre certaines protections pour leur réalisation. Focus sur l’infiltration du genou.
Différentes techniques d’infiltration pour arthrose du genou et médicaments utilisés
Apaisez vos douleurs au genou avec les nouvelles techniques d’injection de médicaments ! Il existe en effet différentes méthodes d’infiltration pour soulager une arthrose au genou, en fonction de l’indication médicale et des médicaments utilisés. Voici un bref aperçu de ces techniques.
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L’injection de corticostéroïdes
Réputés pour ses propriétés anti-inflammatoires, les corticostéroïdes sont fréquemment utilisés dans les infiltrations pour l’arthrose. Injectés dans l’articulation affectée, ces médicaments permettent de réduire l’inflammation et de soulager les douleurs à court terme.
L’injection d’acide hyaluronique
L’infiltration d’acide hyaluronique consiste à injecter une substance visqueuse dans l’articulation malade. Présente naturellement dans les articulations, celle-ci agit comme lubrifiant et amortisseur. Elle possède également des propriétés antalgiques et anti-inflammatoires, ce qui permet de soulager les douleurs et d’améliorer la mobilité. Ce qui la différencie des corticostéroïdes, c’est que ses effets sont plus durables. A long terme, elle permet donc de considérablement réduire la prise d’antidouleurs par voie orale.
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L’injection de PRP ou Plasma Riche en Plaquette
L’infiltration de PRP consiste à injecter le plasma et les plaquettes provenant du patient dans l’articulation. Ces plaquettes vont ensuite libérer des facteurs de croissance dans le genou, ce qui favorise la régénération partielle du genou et réduire l’inflammation.
Comment se déroule une infiltration du genou ?
Sous consultation médicale, une infiltration du genou se fait chez un professionnel de santé qualifié tel qu’un chirurgien orthopédiste ou un rhumatologue. Avant de procéder à l’injection, le spécialiste se charge tout d’abord de désinfecter et de nettoyer la zone de piqure. Généralement, le recours à une anesthésie locale n’est pas nécessaire, mais cela peut être sollicité selon la sensibilité ou le comportement du patient. Afin de garantir au maximum la précision de l’opération, des techniques d’imagerie comme l’échographie sont utilisées. Ensuite, le médecin insère l’aiguille dans l’articulation concernée et injecte lentement le liquide.
Une alternative moins douloureuse et efficace
Une infiltration du genou ne doit pas être douloureuse, lorsque le geste est bien effectué. De plus, les effets de l’intervention apparaissent rapidement, généralement entre 48 à 72 heures à la suite de la piqûre. Chez certains patients, ils arrivent après quelques jours et éventuellement quelques semaines. Le soulagement de la douleur, par ailleurs, dure beaucoup plus longtemps et peut prolonger jusqu’à un an. Cela dépend principalement de la technique utilisée et la réaction du patient. Dès lors, après cela, il est recommandé de renouveler l’infiltration. A noter cependant que la réalisation de plus de 3 infiltrations du genou par an sur la même articulation est contre indiquée.
Quels sont les effets secondaires d’une injection au genou ?
Bien qu’étant une procédure médicale très sûre, une infiltration pour arthrose du genou peut toutefois présenter des effets secondaires. Les plus couramment observés incluent une légère douleur ou une sensation de chaleur sur la zone de piqûre, une rougeur ou un gonflement transitoire de l’articulation. Cher certains patients, on peut aussi observer une hausse temporaire de la glycémie (souvent deux semaines suivant l’injection). Chez les personnes diabétiques, ce déséquilibre passager doit particulièrement être surveillé de près. Enfin, dans de très rares cas, des saignements, des réactions allergiques ou des infections peuvent survenir. Il est donc crucial d’aviser le médecin ou le chirurgien orthopédiste lorsqu’un ou plusieurs de ces effets apparaît.
Quelques précautions à prendre après l’intervention
Après une infiltration du genou, il est essentiel de bien surveiller ses effets et même de planifier un suivi avec le chirurgien orthopédiste pour évaluer son efficacité. En outre, quelques précautions sont à prendre suite à sa mise en œuvre. Certes, le patient peut marcher, sortir et conduire après ce type d’injection, mais la pratique d’activités physiques est interdite pendant environ 72 heures. De plus, pour permettre au liquide de se répandre facilement, il est préférable de laisser l’articulation au repos.
D’autre part, une réaction douloureuse peut apparaître suivant l’infiltration. Dès lors, l’application d’une poche froide sur l’articulation permet de la soulager. En revanche, si cette douleur persiste pendant 48 heures ou qu’une fièvre se déclare, il est nécessaire de consulter au plus vite un médecin. Cela pourrait en fait s’agir d’une infection dans l’articulation, qui peut s’avérer être grave.